MIDNIGHT POISON | Installation | Juan ORTIZ-APUY

MIDNIGHT POISON | Installation

Juan ORTIZ-APUY | Provenance : Montréal (Québec)

 

EXPOSITION | 1er NOVEMBRE / 15 DÉCEMBRE 2020 | Carleton-sur-Mer

*L’exposition se termine exceptionnellement le 5 décembre 2020

 

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Conçue comme la scène d’un rêve où les marchandises prendraient vie, MIDNIGHT POISON emploie assemblage, sculptures céramiques, collages, lumière et son pour présenter une mise en scène énigmatique. Dans la publicité, l’animisme et la magie sympathique sont invoqués pour développer des stratégies de marque et des techniques d’affichage qui insufflent les produits de sensualité, de naturalité et d’exotisme tropical. L’installation adopte cette rhétorique visuelle pour explorer le processus mystérieux par lequel les objets peuvent amasser des plaisirs, sensations, fantasmes, et fétiches qui leur sont propres.

L’espace de la galerie est baigné d’une douce lumière magenta, créant une atmosphère de rêve réalisée par l’entremise des filtres teintés recouvrant les fenêtres. Reposant sur des coussins de velours sur un présentoir déconstruit, une série de sculptures biomorphiques en céramique dorment. Ayant à la fois des caractéristiques de bouteilles domestiques utilitaires et des formes organiques, les objets semblent captés en plein cœur d’une métamorphose.

Au centre de l’espace, l’œuvre monumentale Lovers (Lagans) se compose de quatre réfrigérateurs IKEA disposés en deux empilements de deux frigos chacun. Face à face, leurs portes retirées, chaque appareil tente de contrôler et de maintenir la température de son homologue—comme une représentation métamorphique de la réanimation bouche-à-bouche.

DÉMARCHE ARTISTIQUE

 

Son travail actuel découle d’un intérêt pour les images et les objets de la culture de consommation et de ses modes d’affichage. L’artiste s’intéresse au fétichisme de la marchandise et à l’utilisation de la mimèsis, la magie sympathique et l’animisme dans la conception et la présentation des objets. Son travail explore le rôle que joue la publicité dans le processus par lequel les marchandises sont investies d’affect et d’agentivité, souvent au moyen d’un langage visuel qui repose sur des fantasmes d’exotisme, de fraîcheur, de naturel, et de sensualité. Par conséquent, il aborde les objets produits en masse comme des entités animées qui cumulent plaisirs, sensations, aspirations et fétiches.

 

Considérant la culture de consommation aujourd’hui, en tant que sculpteur, il est véritablement stupéfait par la relation profonde que nous entretenons en tant que consommateurs avec la matière et les matériaux. L’intention de son travail est d’interroger le pouvoir que possèdent les objets à façonner nos désirs et nos identités, ainsi que les glissements subséquents entre intériorité, design et fantaisie.

 

Il considère l’abondance de la production marchande comme une sorte de flore et de faune—assortie de leurs familles, leurs espèces et leurs taxonomies. Dans ses installations, il utilise le collage, la juxtaposition et l’assemblage comme moyen de trier et de comprendre cette diversité et de la traiter de façon critique. En cette période de crise environnementale, où l’abondance de la production marchande menace de remplacer la diversité naturelle, s’occuper des choses est plus important que jamais.

 

BIOGRAPHIE

Juan Ortiz-Apuy est un artiste Canadien-Costaricien installé à Montréal depuis 2003. Il détient un baccalauréat en beaux-arts de l’Université Concordia (2008), un diplôme supérieur du Glasgow School of Art (2009) et une maîtrise en beaux-arts de l’Université NSCAD (2011).

 

Le travail d’Ortiz-Apuy a été présenté au Canada et sur la scène internationale, notamment au Musée les Abattoirs (France), IKEA Museum (Suède), DHC/ART (Montréal), Owens Art Gallery (Sackville), Galerie d’art de l’Université Carleton (Ottawa), MOMENTA Biennale de l’image (Montréal), Manif d’art 8 : La biennale de Québec (Québec), Truck Contemporary Art (Calgary), Museum London (London), Gallery 44 (Toronto), Optica Centre d’art contemporain (Montréal) et MacLaren Arts Centre (Barrie).

 

Il est récipiendaire de plusieurs bourses du Conseil des arts du Canada et du Conseil des arts et des lettres du Québec. Ses expositions ont fait l’objet de comptes rendus publiés dans Canadian Art, MOMUS, esse arts + opinions, The Gazette (Montréal), Le Devoir (Montréal) et The Telegram (St. John’s).

 

Ortiz-Apuy a participé à des résidences d’artistes à MASS MoCA (États-Unis), Zentrum Für Keramik (Allemagne), Frans Masereel Centre (Belgique) et Guldagergaard International Ceramic Research Center (Danemark).

 

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