Jean-François CAISSY | À L’ORIGINE | Installation vidéo

Jean-François CAISSY, Montréal

À L’ORIGINE | Installation vidéo

Vernissage le vendredi 2 juin à 17 h
Exposition du 2 juin au 1er juillet 2017

Vaste et Vague - LA CONCORDANCE DES TEMPS - Printemps

LE PRINTEMPS INTERMITTENT

Lysanne Thibodeau, commissaire

 

La saison du printemps porte sur les thèmes de l’éveil, de la mémoire et de l’identité. Le printemps insuffle la renaissance, l’espoir, la recrudescence et signale le changement. Sa lumière se déverse à travers les teintes du paysage qui se métamorphosent graduellement de leur ton monochrome aux couleurs pastel.

 

LE PRINTEMPS INTERMITTENT s’inscrit comme un scénario au passé, au présent et à l’avenir, des origines acadiennes dans la Baie-des-Chaleurs, aux liens familiaux qui se maintiennent aujourd’hui et à leur postérité.

 

Pour célébrer les 250 printemps de la ville de Carleton-sur-Mer, LE PRINTEMPS INTERMITTENT dévoile le travail d’artistes professionnels gaspésiens et celui de jeunes de la communauté, soulignant les liens acadiens d’hier et d’aujourd’hui tout en conviant le public à réfléchir sur la transmission des traditions au fil des générations.

 

Entre la mer et la montagne, entre le ciel et la terre, les couleurs printanières ajouteront à ce 250e anniversaire avant d’avoir été et de voir éclore l’été.

L’installation vidéo À L’ORIGINE occupe une place à part dans le parcours de Jean-François Caissy, car elle vient en quelque sorte créer un pont entre son travail de cinéaste et sa pratique en art visuel. Avec ce projet, créé sur mesure pour le 250e anniversaire de la ville de Carleton-sur-Mer, l’artiste ouvre, pour la première fois, une porte sur le processus de création de ses films, plus particulièrement sur celui ayant mené à la production de La belle visite (2009), un film sur la vieillesse tourné à Carleton-sur-Mer.

 

Chaque projet prend sa source dans un concept de départ, une proposition, qui évolue selon les aléas de la création. En cinéma documentaire, le tournage comporte indéniablement son lot d’imprévus et l’étape du montage, réserve également plusieurs surprises. Au final, l’œuvre impose une direction à suivre et le résultat diffère souvent du concept original. Avec cette installation vidéo, il s’offre le luxe de revenir en arrière afin d’exposer le concept initial de La belle visite, une idée qu’il trouvait particulièrement belle sur papier, mais qu’ils ont dû modifier en cours de route.

Jean-Francois Caissy Fabrique Culturelle 2017
Jean-Francois Caissy Fabrique Culturelle 2017

À l’origine, le projet reposait sur deux éléments clés : présenter d’abord le quotidien des personnes âgées qui habitaient à l’Auberge des Caps (tel qu’on le voit dans le film), et montrer également la vie à l’extérieur de l’Auberge par le biais de différentes scènes tournées dans la Baie-des-Chaleurs. Par ce concept, Jean-François Caissy souhaitait évoquer le « passé » des personnes âgées par le « présent » de ceux qui ont pris la relève. Une manière de signifier que le cycle de la vie se perpétue.

 

Aujourd’hui, ces séquences retirées du concept original de La belle visite constituent le cœur de cette installation. Près de dix ans après le tournage, force est à constater que la plupart des choses qu’ils ont filmées à l’époque ont déjà subi des transformations importantes.

 

À L’ORIGINE, propose à la fois une fenêtre sur le processus de création d’un film, mais aussi, une forme d’hommage à la région et un espace de réflexion face à ces lieux que nous connaissons, que nous aimons, et qui subissent des transformations.

BIO

 

Gaspésien d’origine et Montréalais d’adoption, Jean-François CAISSY est cinéaste et photographe de formation. Il œuvre en tant qu’artiste indépendant dans les domaines du cinéma et des arts visuels. À ce jour, tous ses films furent tournés dans les environs de Carleton-sur-Mer. En 2005, son premier documentaire, La saison des amours, est salué par la critique. À l’occasion d’une résidence d’artiste au sein des Films de L’Autre, il réalise ensuite La belle visite (2009), qui lui vaut une première reconnaissance internationale. Présenté en première mondiale au 60è Festival du film de Berlin, le film remporte le prix du meilleur documentaire au FICFA et est sélectionné dans bon nombre de festivals à travers le monde, dont le BFI London Film Festival, Vision du Réel et Hot Docs. Photographe de formation, Jean-François CAISSY poursuit également une pratique en arts visuels. Son installation vidéo Derby fut présentée au Centre Clark à Montréal ainsi qu’au Anthology Film Archives à New York. La marche à suivre (2014), troisième long métrage documentaire du cinéaste, fut présenté en première mondiale à la 64e Berlinale pour ensuite remporter le “World Pulse Award” du meilleur documentaire au festival IndieLisboa au Portugal en plus d’être présenté au Museum of Modern Art de New York dans le cadre de la série “MoMA Presents”. Il s’agit d’une première collaboration avec l’Office national du film du Canada.

 

DÉMARCHE

 

Photographe de formation, Jean-François Caissy a toutefois orienté sa carrière vers le cinéma documentaire. Le hasard a fait en sorte que le réel lui est rapidement apparu comme étant une matière première riche à explorer avec laquelle il avait le goût de composer. Il a réalisé à ce jour trois longs métrages documentaires: La saison des amours (2005), La belle visite (2009) et La marche à suivre (2014). Alors que chaque nouveau projet naît d’un désir d’explorer un thème, il base toutefois sa recherche en cherchant d’abord à concevoir un espace de création à l’intérieur duquel il a envie de travailler et où il sent qu’une œuvre peut naturellement éclore. Premières armes, son quatrième long métrage documentaire est actuellement en postproduction. Il s’agit d’une seconde collaboration avec l’Office national du film du Canada.

 

Parallèlement à son travail de cinéaste, il a conservé au fil du temps une pratique en arts visuels. Jean-François Caissy voit dans ce champ de création complémentaire l’occasion d’explorer plus librement certaines avenues narratives, mais aussi l’opportunité d’interroger notre rapport à l’image et à l’espace d’une toute autre manière. Il a réalisé notamment l’installation photographique et sonore Mon doux camping (2003), l’installation vidéo Derby (2011) et l’installation photographique La bête au village (2013).

LE PRINTEMPS INTERMITTENT fait partie de la programmation spéciale  LA CONCORDANCE DES TEMPS qui s’inscrit dans les célébrations du 250e anniversaire de Carleton-sur-Mer par  « la tenue d’activités festives, inclusives, rassembleuses et novatrices qui témoignent de sa culture, de son identité et de son savoir-faire, tout en léguant un héritage significatif aux générations actuelles et futures. Le festif s’exprime dans les couleurs, la lumière, le dynamisme qu’il faut apporter à la programmation. Le festif doit s’exprimer chaque saison […] »[1]

[1] Vision des Célébrations du 250e de Carleton-sur-Mer

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