Géographies de l’intime

Rick Miller
Geneviève Thibault
Jules Koostachin

Exposition | Du 7 avril au 12 mai 2023

GÉOGRAPHIES DE L’INTIME est un projet documentaire autobiographique explorant l’identité, la maladie mentale et le rôle du territoire dans une démarche de soin.

 

Accompagné de la cinéaste crie Jules Koostachin (Vancouver) et de l’artiste Geneviève Thibault (Matane), Rick Miller (Toronto) se laisse porter par le courant et retourne dans sa région natale de la Gaspésie où, enfant, il a souffert d’une dépression sévère.

 

Il souhaite comprendre. Sur la route : les vestiges de la mine de cuivre découverte par son grand-père, une école primaire, une plage, des marais salants, les maisons de son enfance. Il cherche les images manquantes en traversant ses paysages les plus lointains, une rivière sur le dos.

 

Le récit visuel qui en découle, composé de photographies et d’un court-métrage documentaire, est empreint de douleur, de résilience et d’espoir. Avec cette proposition, Rick Miller souhaite contribuer à une plus grande acceptation du Mad Art en tant que genre légitime. S’auto-identifiant Mad Artist, Rick Miller vit avec une maladie mentale et crée de l’art pour donner un sens à son monde. Son identité est complexe et contradictoire, profondément liée aux paysages terrestres et marins de la péninsule gaspésienne.

 

 

Liens :

 

Rick Miller

Site web de l’artiste : dragonflydocumentary.wordpress.com

Facebook : facebook.com/dragonflydocumentary

Vimeo : vimeo.com/rickmiller

 

Geneviève Thibault

Site web de l’artiste : genevievethibault.com

Instagram : instagram.com/genevieve_thibault

Facebook : facebook.com/genevievethibaultphotographe

 

Jules Koostachin

Site web de l’artiste : juleskoostachin.com

Instagram : instagram.com/juleskoostachin

Facebook : facebook.com/people/VisJuelles-Productions/100063755342252/

 

 

Démarche du collectif

Suis-je en contradiction avec moi-même?

Alors c’est parfait, je me contredis,

(Je suis vaste, je contiens des multitudes)

Walt Whitman, traduction libre

 

Ce projet a été initié par Rick Miller et réfléchi comme une incursion collaborative dans la complexité de son identité. Il explore à la fois celui qu’il croit être et celui que les autres croient qu’il est.

 

Afin de croiser différentes voix, Rick a d’abord fait appel à la cinéaste crie Jules Koostachin pour son empathie et son accompagnement spirituel. En tant qu’amie, elle a côtoyé Rick dans ses meilleurs et ses pires moments. Elle apporte une compréhension autochtone de la santé mentale.

 

La recherche d’une deuxième collaboratrice sensible à l’esthétisme de la Gaspésie a mené Rick Miller à faire la rencontre de Geneviève Thibault, une artiste photographe qui habite le territoire. Son exploration incarnée de l’altérité à travers sa relation avec l’habiter contribue à la sincérité du projet.

 

Natif de Murdochville et Gaspé, Rick Miller est fier de présenter le fruit de cette exploration identitaire en Gaspésie. Bien qu’il n’y ait pas vécu depuis de nombreuses années, il considère cette terre comme sa maison. La Gaspésie demeure l’endroit où il se sent le plus paisible et heureux. Il y revient aussi souvent qu’il le peut pour se rappeler qui il est.

 

Biographie

Rick Miller s’auto-identifie « Mad artist ». Il utilise la photographie et la vidéo pour donner un sens à sa folie. Il est un artiste sénior du centre Workman Arts, à Toronto, où il enseigne la photographie et le cinéma. Ses projets documentaires individuels et collectifs ont été exposés au Canada, en Allemagne, au Japon, aux États-Unis et au Royaume-Uni.

 

 

 

Geneviève Thibault questionne, à travers une réflexion sur l’habiter, les relations entre l’identité et l’altérité, le territoire intime et le tissu social. Elle utilise la photographie, la vidéo, l’art sonore, l’installation et l’écriture pour donner forme à ses questionnements dans différents espaces, publics ou privés, réels ou virtuels. Ses projets de création ont été exposés au Québec, en Ontario et en Europe. Elle enseigne la photographie au Cégep de Matane tout en poursuivant une maitrise en pratique des arts à l’Université du Québec en Outaouais (UQO).

 

Dr Jules Arita Koostachin, Crie de la Première Nation d’Attawapiskat, est une cinéaste primée, une chercheuse et une mère de quatre garçons dont elle est fière. Sa pratique artistique implique l’utilisation du film, de la photographie, du documentaire, de l’écriture créative et de l’installation. Jules est profondément liée à son territoire ancestral et à la tradition orale InNiNiNeWak. Ses nombreux projets en cours participent à la préservation de sa culture et à sa transmission aux générations à venir.

MAD ART collectif

Définition de Mad Art du Conseil des arts du Canada. « Le Conseil des arts reconnaît la pratique des artistes vivant avec une maladie mentale à l’intérieur du secteur général des pratiques des artistes handicapés. Cette pratique est conçue comme un processus d’identification sociale et politique par des gens qui ont été identifiés comme atteints de maladie mentale ou qui ont des problèmes de santé mentale. Plutôt que de s’attarder à la sensibilisation ou de composer avec la stigmatisation, le Mad Pride tente plutôt de manifester la façon dont les gens voient le monde en matière d’interprétation, de développement des communautés et de la création d’une culture. La pratique des artistes vivant avec une maladie mentale, c’est l’expression artistique du Mad Pride qui se concentre sur les histoires et sur l’identité. »

Les artistes remercientle Conseil des Arts Du Canada, leConseil des arts de l’Ontario,Workman Arts,etThe Norman & Marsha Paul Family Trust.