Particulièrement interpellé par la thématique « Concordance des temps », dans le contexte du 250^e anniversaire de la ville de Carleton-sur-Mer, ce thème vient forcément influencer et teinter le processus de création.

Cette particularité revêt toujours une approche de l’œuvre pour le moins singulière, que nous pourrions qualifier « d’intime ». Ici, cette intimité est forcément identitaire, elle est ce qui nous définit, nous rassemble, nous distingue. C’est notre mémoire. C’est notre histoire.

C’est en quelque sorte notre ADN.

Les liens de l’humanité à son territoire ouvrent les portes à diverses pistes de discussion, de réflexion et d’expression. Dans mon travail, la nature et le paysage ont été étroitement associés à des préoccupations qui reflètent ce rapport entre l’Homme et son environnement. En utilisant l’inversion des langages, j’ai exprimé ces sujets à l’exemple des peuples opprimés qui, par les chants joyeux et les couleurs vibrantes, transcendent leur souffrance ou expriment des évènements de la vie.

L’articulation de mes réflexions sur « la condition humaine » et « l’identité géographique » a servi d’assise au développement d’une pensée picturale, sur laquelle s’est constitué une grammaire visuelle, une expression picturale qui par l’intermédiaire des technologies actuelles, trouve diverses applications artistiques.

L’œuvre propose une vision circulaire. D’une lecture à la fois horaire et anti – horaire, de droite à gauche, de gauche à droite, de haut en bas et de bas en haut, etc. À la fois implicite et explicite, la symbolique du cercle offre au regardeur d’expérimenter par lui même l’organisation de l’espace et du temps…en donnant libre cours à sa créativité.

Concordance des temps devient l’expression par l’intermédiaire de l’œuvre-paysage, l’évènement d’une rencontre communale.