Référence directe à une réplique culte du célèbre film humoristique S.O.S. Fantômes (Ghostbusters) sorti en 1984, CROISER LES EFFLUVES est une installation numérique interactive dans laquelle les visiteurs sont invités à devenir des joueurs. Plutôt que de proposer un parcours passif, cette exposition offre la possibilité aux visiteurs de devenir acteurs de leur propre expérience.
Croiser les effluves
Jonathan Desjarlais
Exposition | du 10 septembre au 6 octobre 2021
VERNISSAGE (en formule « rotation »)
Vendredi 10 septembre 2021, de 17 h à 20 h
GRATUIT — RÉSERVATION OBLIGATOIRE
Grâce à des dispositifs électroniques jumelés à des instruments de percussion d’origine brésilienne appelés Cajòns, les visiteurs sont invités, seuls ou à plusieurs, à jouer au rythme d’une pièce musicale afin d’influencer l’apparence de l’installation. Ce processus de gamification empruntant les codes de l’univers du jeu vidéo permet ainsi de déclencher des effets lumineux et sonores directement liés à des visuels animés générés par ordinateur se rapportant à la thématique des particules et molécules.
Les 7 règles du jeu :
- Respecter les règles sanitaires affichées
- Augmenter le volume aussi fort que souhaité
- S’asseoir sur les Cajòns et jouer (frapper) pour activer les bandes lumineuses
- Faire du bruit, ce n’est pas une bibliothèque…
- Danser dans l’espace avec cœur!
- CROISER LES EFFLUVES avec les autres joueurs grâce à vos super pouvoirs collectifs
- Diminuer le volume à la fin de la session
Écoutez l’artiste en entrevue avec Émilie Gagné sur les ondes de Radio Gaspésie
LA RÈGLE — S.O.S. Fantômes (Ghostbusters), 1984
Egon Spengler : J’ai oublié de vous faire une recommandation essentielle.
Peter Venkman : Quoi ?
Egon Spengler : Ne jamais croiser les effluves.
Peter Venkman : Pourquoi ?
Egon Spengler : Ce serait mal.
Peter Venkman : Le bien le mal, tous ces trucs-là c’est un peu flou pour moi heu, tu veux dire quoi par « mal » ?
Egon Spengler : Eh bien, imagine que toute forme de vie sur terre meurt instantanément et que chaque molécule de ton corps explose à la vitesse de la lumière.
Raymond Stantz : Inversion complète de la charge des protons…
Peter Venkman : Ah bon et ça c’est mal ? D’accord. Ah oui, c’est capital comme tuyau.
Démarche artistique
Ayant une pratique artistique principalement numérique, Jonathan DESJARLAIS crée des visuels animés qu’il présente sous forme d’installations. Photographe dans l’âme, son travail allie les mouvements de caméra aux mouvements d’éléments numériques. À l’aide de logiciels, il façonne des formes fluides composées de centaines jusqu’à des millions de points. Il accorde une forte importance à la saturation et au contraste de ses visuels.
Profondément marqué par une phrase de l’enseignant Steven RENALD : « L’art c’est un jeu, si tu ne joues pas, tu en deviens victime ! » au moment de ses études en art et technologie des médias, son travail est aujourd’hui dominé par une quête d’esthétisme, de stimulation et de ludisme. C’est d’ailleurs cette quête qui l’amène à s’intéresser à l’art visuel interactif et à la gamification.
Désireux de changer le rapport traditionnellement passif entre l’œuvre et le spectateur, il souhaite offrir au public une expérience active grâce à l’intégration de capteurs et de dispositifs électroniques dans ses installations. Les œuvres que les visiteurs contemplent deviennent alors les résultats de leurs propres interventions. Sans les interactions du public, les œuvres d’art numérique restent statiques et incomplètes.
Comme son parcours de formation, la démarche artistique de Jonathan DESJARLAIS est exploratoire. Son travail et ses œuvres sont donc en constante évolution.
Biographie
Né en 1985, Jonathan DESJARLAIS obtient un diplôme en Art et technologie des médias, option postproduction télévisuelle du Cégep de Jonquière en 2005.
Son grand-père maternel lui offre un jour un cadeau signifiant : une caméra, un Polaroid, un canif et des jumelles. Le message est clair « Va jouer dehors, va capturer des images, va explorer ». L’exploration débute en étant photographe de rue et se poursuit dans un voyage marquant de deux mois à Madagascar, où la passion de devenir photographe professionnel est réellement née.
À son retour au Québec il développe son expertise professionnelle dans le domaine des technologies de l’image numérique par le cumul de nombreux contrats en photographie et en vidéo (événementiel, commercial, publicitaire et corporatif) avec plusieurs clients de renom, dont la SAT (Société des Arts Technologiques) de Montréal ainsi que le Musée des Beaux-Arts de Montréal. Il peaufine ses compétences en assistant différents photographes professionnels, dont Claude-Simon LANGLOIS et Stéphane NAJMAN.
Il s’installe à Gaspé à l’automne 2017 et collabore avec l’artiste Jeannot RIOUX (art nature éphémère) avec qui il présente, à l’hiver 2019, l’exposition [no. 29] En cinq temps. Ces collaborations l’incitent à poursuivre d’autres maillages mettant en valeur les divers médiums numériques, dont celui de VJ (vidéo jockey).