Force fragile

Mélissa Longpré

Exposition | du 25 mai au 14 juin 2019

FORCE FRAGILE explore sous forme de séries d’images photographiques et vidéo, le caractère sensible de la force et de la vulnérabilité de différentes structures, organiques ou matérielles. L’installation est un triptyque vidéo bordé de deux triptyques photographiques de près de 12 pieds de long.

Les séries d’images révèlent la beauté de certaines structures présentant tour à tour force et fragilité. Par leur juxtaposition, elles mettent en relief des rapports entre la vitalité et l’usure d’une d’un élément matériel ou naturel. Des assises bien solides et des cicatrices se côtoient et se révèlent dans ces poèmes photographiques, constitués d’images de spécimens naturels, d’objets trouvés, de matière organique et de matériaux divers.

 

À mesure que les images défilent dans les écrans du triptyque vidéo, une histoire abstraite se construit, un dialogue s’installe entre les trois séries d’images. Ce récit non dirigé compose un univers contemplatif, sensible et émotionnel. Par extension, ces séries évoquent les limites de nos exigences personnelles et environnementales.

 

De durées variées, chaque série vidéo se répète de façon décalée par rapport aux autres. En suivant un système, une grille de composition, ce décalage crée de nouvelles combinaisons d’images, de nouvelles conversations visuelles. Il y a 2730 combinaisons possibles. Ce qui a pour résultat une extension infinie de ce récit sans début, ni fin. Une composition sensible génératrice d’étonnements qui alimentent la réflexion humaniste et poétique.

La documentation fait partie intégrante du travail de Mélissa LONGPRÉ, c’est pourquoi une liste des images accompagne l’installation. À la limite de l’inventaire et du poème, cette liste donne une autre forme à l’oeuvre, un autre rythme.

Lien :

melissalongpre.com

 

Avec l’appui de la Quincaillerie BMR SAINT-OMER

Démarche artistique

Influencé par les sciences naturelles, le travail de Mélissa LONGPRÉ se concentre principalement sur la relation matérielle et émotionnelle avec les objets du quotidien, les objets perdus/trouvés et les spécimens naturels. Il porte également un regard sur notre environnement visuel usuel telles la signalétique, l’usure des matériaux et l’architecture. Il se traduit principalement par la photographie.

 

À la manière du naturaliste, elle collectionne les spécimens trouvés en tant qu’objets ou sous leur forme photographique. La mise en images de ses trouvailles s’inscrit dans un univers ludique et muséal à la fois. Elle s’intéresse autant à l’accumulation et la documentation qu’aux détails spécifiques et esthétiques.

 

Dans ses compositions photographiques, chaque élément devient une particule d’un nouveau langage et leur juxtaposition examine les dialogues qui s’en dégagent.

 

Pour alimenter son cabinet de curiosités, elle inventorie les détails, les anecdotes, les éléments à collectionner et les phénomènes récurrents.

 

La cueillette d’échantillons et la création de séries comme geste poétique, scientifique et artistique.

 

Biographie

D’abord formée en Arts, lettres et communication au Cégep de la Gaspésie et des Iles, campus de Carleton-sur-Mer, Mélissa LONGPRÉ obtient un certificat en Arts plastiques (UQÀM 2001), puis un baccalauréat en Design graphique (UQÀM 2004).

 

Sa pratique artistique, principalement photographique, s’intéresse aux spécimens naturels, aux objets trouvés, à l’usure de la matière et des matériaux. Il porte également un regard sur l’environnement dans lesquels ceux-ci s’inscrivent. Son approche combine art, sciences et poésie.

 

Prix et distinctions:

2019 : Bourse du CALQ — Projet de recherche et création