Dans JE M’EN SOUVIENS COMME SI C’ÉTAIT HIER, l’artiste dessine jour après jour sur les murs de la salle d’exposition. En un mouvement répété et continu, au fusain, elle trace intuitivement la cartographie changeante de paysages littoraux. Puis, le soir venu, elle efface les dessins de la journée. Il n’en demeure qu’une trace ténue dont la quasi-absence leur donne paradoxalement une présence poignante. Le lendemain, l’artiste recommence l’exploration cartographique sur les « fantômes » de la veille, en analogie avec l’action continuelle des vagues, marées et tempêtes à l’œuvre sur les rivages. Par ces allers-retours entre la trace et l’effacement, JE M’EN SOUVIENS COMME SI C’ÉTAIT HIER évoque à la fois la constance des processus naturels et la vulnérabilité des territoires.
Le public est invité à assister à l’effacement des dessins tous les jours de la résidence à 16 h. Les dessins du dernier jour seront effacés à 17 h 30, lors du vernissage de l’exposition. Les murs de la salle d’exposition en conserveront ainsi les vestiges jusqu’au 10 novembre