Les dernières œuvres de Tania Girard Savoie sont le résultat d’une nouvelle recherche importante dans sa création. Ces dernières représentent différents procédés picturaux et graphiques habitant à l’intérieur de l’espace sérigraphique, ayant pour objectif de créer une fusion entre ses trois univers de création, soit la peinture, l’estampe et le dessin. Ses œuvres se veulent un renouvellement de sa sérigraphie en créant un décloisonnement des frontières de celles-ci.

La sérigraphie n’est plus de la sérigraphie pour la sérigraphie, elle devient dessin, elle devient peinture. Elle n’est pas travaillée en édition, elle est travaillée en monotype. Chaque œuvre sur papier est unique, mais la composition de chacune des pièces est construite par la multiplicité que le processus d’estampe peut offrir. Que ce soit peinture, sérigraphie ou dessin, chaque univers est la matrice de l’autre et vice versa. C’est une cohabitation entre ces trois processus.

Par la superposition de plusieurs pochoirs à la fois, le travail se fait sur plusieurs œuvres en même temps, intervenant dans une et puis dans l’autre. Tout en offrant beaucoup d’informations visuelles, les œuvres sont la représentation d’un sentiment de légèreté et de flottement. L’œuvre présente un lieu, un territoire où l’on peut circuler en avant et en arrière-plan, soit par la superposition des couches, les choix de couleur, la finesse du dessin, la dimension et l’installation.