Cette exposition est le résultat d’une résidence de recherche en Gaspésie à l’été 2022 et à l’automne 2023. Maude Arsenault a souhaité inscrire ce projet dans la continuité de l’œuvre Étoffe de soi : plis et replis  présentée à Percé en 2021. Son intention était de réfléchir de nouveau aux espaces des corps féminins et aux notions de lieu et de nature en transformation. Ainsi, à partir d’observations photographiques du paysage et du littoral gaspésien en érosion dû aux changements climatiques, l’artiste a voulu penser, en parallèle, aux mutations des corps féminins, à leurs effritements, leurs représentations, leurs oppressions, leurs charges, leur protection et leur impermanence.

Lors de ces séjours en Gaspésie, Maude Arsenault a documenté en photographie et en vidéo, les berges, les plages, les falaises et les paysages marins de la côte qui sont en transformation, en les investissant de son corps de femme, par le biais d’actes performatifs, d’autoportraits et de pièces sculpturales in situ. Ses recherches matérielles, essais photographiques et vidéos ont tenté de poser un regard introspectif sur le micro et le macro-paysage dans son rapport aux corps-espaces-territoires auxquels nous nous rapportons dans la formation de nos identités individuelles et collectives. Plus spécifiquement, l’artiste aborde nos altérations, nos traversées et nos finalités, dans le contexte d’une crise climatique et sociale qui bouleverse nos équilibres écologiques, corporels, économiques et identitaires.

Sur ce majestueux territoire en bouleversement, Maude Arsenault a imprégné les lieux afin d’y créer l’exposition photographique et sculpturale Naviguer dans un océan de chair.

Cette exposition est organisée dans le cadre des Rencontres internationales de la photographie en Gaspésie. Pour plus d’informations sur les Rencontres et pour consulter leur programmation, visiter leur site web en cliquant ici.