→ Vernissage le vendredi 21 février à 17h

L’exposition Remix est constituée d’une quinzaine d’œuvres créées par Guillaume Adjutor Provost au cours des dernières années. Certaines sont inédites et côtoient des pièces emblématiques du langage de l’artiste. L’exercice de mettre en conversation des œuvres antérieures, chacune issue de projets protéiformes, questionne comment le sens de celles-ci se construit à travers leur (ré)exposition. Dans son essai Postproduction (2002), Nicolas Bourriaud explore l’idée que les artistes contemporain-e-s ne créent plus uniquement des œuvres ex nihilo, mais réutilisent et recontextualisent également des matériaux culturels préexistants. Dès lors, en considérant qu’un pan de l’art contemporain s’inscrit dans cette logique de citations, d’appropriations et de détournements, Provost suggère qu’une nouvelle mise en espace de ses œuvres modifie radicalement leur lecture. Plutôt que d’y chercher une rétrospective, le public est invité à découvrir le travail de l’artiste à travers les jeux de correspondances et de hasards qui traversent l’installation. Entre les œuvres, des thématiques souterraines peuvent être captées: l’économie, la propagande, la sorcellerie, l’inconscient et la psychée humaine. Pour Guillaume Adjutor Provost, chaque pièce agit comme un fragment d’une mémoire en constante réécriture, où l’assemblage d’objets, d’images et de textes génère de nouvelles connexions. À travers une approche interdisciplinaire mêlant céramiques, sculptures d’assemblage et œuvres picturales, l’exposition questionne les hiérarchies de savoir et la transmission des expériences individuelles et collectives. En jouant avec les codes du vernaculaire et de l’imagerie populaire, son travail propose des espaces de réflexion ouverts où se mêlent visions, désirs et utopies possibles. Nous pouvons ainsi faire l’expérience des œuvres non pas comme une conclusion, mais plutôt comme un élan vers d’autres récits à faire survenir.

The exhibition Remix consists of some fifteen works created by Guillaume Adjutor Provost in recent years. Some are new and are displayed alongside emblematic pieces of the artist’s language. The exercise of putting previous works into conversation, each selected from protean projects, questions how the meaning of these works is constructed through their (re)exhibition. In his essay Postproduction (2002), Nicolas Bourriaud explores the idea that contemporary artists no longer only create works ex nihilo, but also reuse and recontextualize pre-existing cultural materials. Therefore, by considering that a part of contemporary art is part of this logic of citations, appropriations and diversions, Provost suggests that a new spatial arrangement of his works radically changes their reading. Rather than looking for a retrospective, the public is invited to discover the artist’s work through the games of correspondences and chance that run through the installation. Between the works, subterranean themes can be captured: economics, propaganda, witchcraft, the unconscious and the human psyche. For Guillaume Adjutor Provost, each piece acts as a fragment of a memory in constant rewriting, where the assembly of objects, images and texts generates new connections. Through an interdisciplinary approach mixing ceramics, assemblage sculptures and pictorial works, the exhibition questions the hierarchies of knowledge and the transmission of individual and collective experiences. By playing with the codes of the vernacular and popular imagery, his work offers open spaces for reflection where visions, desires and possible utopias mingle. We can thus experience the works not as a conclusion, but rather as a momentum towards other stories to be brought about.