Evelyne LEBLANC-ROBERGE, Rochester, New York, USA
GREEN ROOM, 2011
Impression numérique sur deux papiers backlit, 54 x 93,5 po chacun.
Evelyne Leblanc-Roberge met en scène des éléments qui cadrent notre quotidien : les portes, les fenêtres et les murs qui les soutiennent. Ces murs façonnent notre environnement et protègent notre vie privée, nous séparent de nos voisins, invitent à la décoration. Jouant sur la fine ligne entre le privé et le public, la fiction et la réalité, l’artiste convie le spectateur à renégocier sa perception du monde. La construction de ses images semble, à première vue, proportionnelle et conforme à la réalité, mais dès qu’on s’y attarde, on y remarque de multiples perspectives et points de fuite qui s’entrecroisent et perturbent la lecture. L’œuvre Green Room (terme anglais pour désigner un espace d’attente pour les musiciens ou les acteurs avant de monter sur scène) est constituée selon ce même principe. La présence de ce salon chaleureux chargé d’une ambiance musicale intimiste se retrouve en vitrine d’un lieu public : le Quai des arts. Première anomalie. La seconde surgit dans l’unique fenêtre du salon. On y voit un espace plutôt froid, équipé de photocopieurs et évoquant le milieu du travail. Evelyne Leblanc –Roberge invite le spectateur à un jeu de circulation visuelle et mentale entre les perspectives et les espaces mis en œuvre.
Green Room illustre bien le principe d’une œuvre qui entre en interaction avec un contexte. Elle représente un salon intimiste teinté d’une ambiance musicale (lutrin, tourne disque, chaîne hi fi ). Premier espace. Ce trompe l’oeil se retrouve dans la vraie vitrine d’un lieu public : le Quai des arts. Deuxième espace. Le troisième espace surgit dans l’unique fenêtre du salon. On y voit un lieu plutôt froid, équipé de photocopieurs et évoquant le milieu du travail.
Green Room invite le spectateur à circuler dans un jeu visuel et mental entre les espaces mis en œuvre.
